Diplômée de la faculté d’arts plastiques de Metz et de l’école des Beaux-Arts de Metz, Aurore LAMBOUR a toujours exprimé ses émotions à travers le dessin et la peinture sans trouver sa voie dans ces techniques artistiques. En 2018, elle ressent l’envie de se confronter à la sculpture pour matérialiser ses pensées et sublimer la nature. C’est en visitant des salons d’entomologie et musées d’histoire naturelle que l’évidence s’est présentée à elle.
Son travail artistique, sous la forme d’une série de sculptures, met en scène insectes naturalisés et ossements d’animaux, dont le message vise à replacer l’être humain dans une fusion avec la nature. Aurore LAMBOUR pose ainsi le constat de notre monde dénué de respect envers notre environnement naturel. Utiliser « la mort » comme matière première a pour but d’éveiller les consciences sur l’anéantissement des espèces animales ou végétales. Une façon pour elle de sublimer la vie.
 

Aurore LAMBOUR a d’abord trouvé son inspiration dans ses recherches sur les végétaux dont la Diphylleia Grayi, appelée également la fleur squelette, qui présente la particularité d’avoir des pétales blancs par temps sec qui deviennent transparents lorsqu’ils sont touchés par des gouttes de pluie, laissant apparaître une ossature.
Elle s’est ainsi inspirée de cette fleur pour créer des scènes de nature morte au sens premier du terme et depuis, à l’instar des compositions ostéologiques animales que l’on peut voir dans les musées d’histoire naturelle, elle créé des compositions végétales en os, tel un herbier qui aurait pour but de laisser une trace de son passage sur terre, une empreinte dans notre mémoire collective. Des chimères animales, toutes en courbes et en géométrie, viennent compléter ces compositions végétales pour appuyer le lien intime qu’il existe entre elles et inviter le spectateur, par le biais d’un détour, à prendre conscience de l’enjeu écologique actuel.