Après quinze années dans le milieu culturel nancéien (organisation de concerts), Guillaume PARISON s'est tourné vers l'horticulture, la botanique et les jardins. Souhaitant développer un projet associant la culture japonaise, l'horticulture et les arts du feu, il choisit la céramique comme dénominateur commun et se forme au tournage en 2014 au CPIFAC à Velaine en Haye. Satoyama naît en mai 2017, proposant une production utilitaire volontairement marquée par les traditions céramiques japonaises et coréennes, au travers de deux thématiques : l'horticulture japonaise d'une part et les arts du thé d'autre part. Guillaume PARISON retrouve le CPIFAC en 2017 afin d'affiner son processus de création au travers d'un travail de recherche spécifique sur la céramique japonaise, les émaux de cendres et les cuissons bois.

Bols et gobelets, bouteilles à saké, pots à poudre de thé, divers boites et contenants liés aux arts du thé, vases, coupelles et pots pour kusamono, shitakusa et kokedama... La production de satoyama se présente très majoritairement sous forme de très petites séries (rarement plus d'une vingtaine de pièces) - collections éphémères à la fugacité d'une floraison Printanière - chaque pièce ayant souvent des caractères spécifiques confinant parfois à la pièce unique. Mettant en œuvre des techniques décoratives ou des aspects esthétiques propres aux traditions céramique japonaises ou coréennes (mishima, kohiki, hakeme, hidasuki...), Guillaume PARISON réalise souvent des mélanges de terres du commerce qu'il amende volontiers (chamotte, cendres de bois, ocre, sable de rivière, sciure ou marc de café...) afin d'obtenir un tesson au caractère plus marqué ou plus réactif à certains décors ou cuissons. Les émaux sont quasi exclusivement élaborés sur la base de trois matières premières – cendres de bois, porcelaine et silice, cendres de fougères et dolomie intervenant ponctuellement, tandis que le fer (sous la forme d'oxyde de fer rouge et d'ocre) et le cuivre (sous forme de bouillie bordelaise, moins toxique sous cette formulation) sont les seuls 'colorants' utilisés. Cette économie de moyens tient tout autant d'un choix esthétique que d'une volonté affirmée de simplicité et de non-recours à des produits toxiques et polluants, en concordance avec des pratiques horticoles écologiques, respectueuses du vivant et des cycles naturels.